Diététicienne Nutritionniste à Domicile - Secteur Centre de la Martinique

Est-ce que mon alimentation a un lien avec ma fatigue chronique ?

Est-ce que mon alimentation a un lien avec ma fatigue chronique ?

Ce feu intérieur discret mais constant qui dérègle l’équilibre féminin.

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Quand le corps crie en silence

Fatigue inexpliquée, douleurs récurrentes, troubles digestifs, irritabilité, peau réactive, poids instable : ces symptômes souvent banalisés constituent les signaux d’alerte d’un déséquilibre inflammatoire profond. Il ne s’agit pas d’une maladie visible, mais d’un état inflammatoire chronique de bas grade, silencieux, permanent, sous-estimé, et pourtant à l’origine de nombreuses pathologies féminines.

En tant que diététicienne-nutritionniste, je reçois quotidiennement des femmes dont les analyses sont “normales”, mais dont le corps ne ment plus. Derrière cette fatigue structurelle, cette digestion douloureuse, cette prise de poids résistante, se cache une inflammation systémique et latente, amplifiée par notre mode de vie moderne, tropicalisé ou non.

Comprendre l’inflammation chronique de bas grade

À la différence d’une inflammation aiguë (fièvre, rougeur, gonflement), l’inflammation de bas grade est insidieuse, métabolique, neuro-endocrinienne. Elle touche les tissus en profondeur, altère le microbiote intestinal, oxyde les cellules, perturbe les hormones, et dégrade la vitalité.

Chez la femme, cette inflammation se manifeste souvent par :

  • des troubles digestifs persistants (ballonnements, syndrome de l’intestin irritable, dysbiose),

  • une fatigue chronique, qui ne passe pas même après repos,

  • des douleurs articulaires ou musculaires diffuses,

  • une instabilité hormonale (syndrome prémenstruel intense, règles irrégulières, SOPK, endométriose),

  • une réactivité cutanée (acné adulte, dermatite, eczéma),

  • des troubles anxieux ou des phases de déprime inexpliquées.

Les causes multifactorielle chez la femme moderne

L’inflammation chronique ne résulte jamais d’un seul facteur. Elle est systémique, cumulative et progressive.

Voici les principales causes que je retrouve dans mes accompagnements :

  • Un déséquilibre du microbiote intestinal, avec une dominance de bactéries pro-inflammatoires ou une perméabilité intestinale (leaky gut).

  • Une alimentation pro-inflammatoire (excès de sucres raffinés, AGS, additifs, pesticides, gluten mal toléré, produits laitiers transformés).

  • Un stress oxydatif élevé, dû à une surexposition à la pollution, aux UV tropicaux, au stress chronique ou à une carence en antioxydants.

  • Des perturbations hormonales récurrentes (souvent liées au cycle, à la contraception ou aux troubles métaboliques).

  • Un sommeil perturbé (réveils nocturnes, sommeil léger, dette chronique).

  • Une sédentarité invisible (journées trop assises, manque de mouvement profond, mauvaise respiration).

Les biomarqueurs à surveiller chez la femme

Un bon bilan inflammatoire doit aller au-delà de la simple CRP.
Je recommande de surveiller :

  • CRP ultrasensible (CRP-hs)

  • HOMA-IR (résistance à l’insuline)

  • Dosage des oméga-3 et oméga-6

  • Calprotectine fécale (inflammation intestinale)

  • Zonuline (perméabilité intestinale)

  • Profil antioxydant (vitamines A, C, E, glutathion)

  • Ferritine (souvent trop élevée en cas d’inflammation)

Ces analyses permettent de poser un diagnostic fonctionnel et de calibrer une stratégie nutritionnelle fine.

Nutrition anti-inflammatoire : un levier de régulation puissant

Corriger l’inflammation chronique passe d’abord par l’assiette. Pas de dogme ici, mais des principes fondés sur la physiologie féminine.

Les fondations d’un plan anti-inflammatoire féminin :

  • Réduction des aliments ultra-transformés, sucres ajoutés, graisses hydrogénées

  • Adoption d’une alimentation anti-oxydante et hypotoxique : curcuma, gingembre, baies, légumes colorés, cacao brut, huiles végétales vierges

  • Apport optimal en oméga-3 naturels (poissons gras sauvages, graines de lin, huile de cameline)

  • Intégration d’aliments fermentés vivants et de fibres prébiotiques pour restaurer le microbiote

  • Apports adaptés en protéines anti-inflammatoires (poissons, œufs, végétales bien choisies)

  • Respect de l’index glycémique bas, pour stabiliser l’insuline, qui est elle-même pro-inflammatoire

Au-delà de l’assiette : agir sur les terrains invisibles

La régulation de l’inflammation passe aussi par :

  • La respiration et le système nerveux autonome : cohérence cardiaque, yoga, bains de forêt

  • Le drainage doux du foie et des émonctoires : artichaut, romarin, cure de jus verts ou de chlorophylle

  • Le sommeil : respecter les rythmes circadiens, restaurer la mélatonine naturelle

  • Une activité physique intelligente : privilégier la régularité à l’intensité, favoriser le mouvement conscient

  • L’exposition au soleil raisonnée, essentielle en zone tropicale pour la vitamine D (sans excès UV)

Reprendre le pouvoir sur l’inflammation

L’inflammation chronique est le nouveau champ de bataille invisible de la santé féminine moderne. Ignorée, elle s’installe, colonise, épuise. Mais traitée à la racine, elle devient une opportunité de renaissance physiologique.

En tant que diététicienne-nutritionniste, je vous accompagne dans une stratégie de décrue inflammatoire globale, ajustée à votre terrain, à votre cycle, à votre microbiote et à votre énergie. Parce que retrouver sa clarté mentale, sa peau, sa digestion et son feu intérieur, c’est possible. Et c’est une priorité.